le pantin fou.
Dans la jupe de sa propre folie,
se cache parfois l'espoir de n'être rien.
Le trou béant de sa vulnérabilité
laisse échapper le vital de ne plus exister.
Pourtant, nulle chose ne le sépare.
Tissé par la même violence,
lui aussi cherche à faire danser l'invisible.
Mais ne pouvant mordre ce qui ne lui a jamais appartenu,
le fantasme de disparaître ne peut peser plus lourd.
Le souffle de sa destruction fait encore tanguer l'équilibre même du silence.
Le corps affamé d'autres souvenirs,
il piétine de pouvoir tuer sa naissance,
jouit de n'être jamais né,
écorche le son de sa vie,
brûle la scène de sa propre mort.
Ainsi, assis au premier rang,
déjà il observe la lueur de sa renaissance.